Elles sont ancrées dans la terre, et nous regardent depuis longtemps. Elles restent là…
Patientes, elles savent…supporter, tenir.
Je les contemple, et vois soudain les fardeaux, les doutes comme les pierres.
Faudrait-il les porter ou ressentir la route et tracer son chemin ?
Les bouger une à une, les soulever, pour vérifier si la réponse aux questions est inscrite au-dessous ?
C’est un vrai travail de titan que certains font.
D’autres restent sur le bord du chemin, découragés.
Un tel cherche des indices, un caillou qu’il sent dans la chaussure, et part comme un limier, un animal en forêt qui renifle son chemin.
Un autre vit à la force du poignet, ne s’épargne pas, soulève encore plus lourd,
En quête de reconnaissance. Qui sait de qui, de quoi?
Il en est d’autres qui découvrent et suivent des traces…
Et ils partent à la rencontre d’eux-mêmes.
Alors dans un élan naturel qui accompagne, comme un vent bienfaisant, ils ajustent la trajectoire.
Ils font un pas de côté, voire un pas dansé, présents à leur vie.
Qui sait, de l’équipe intérieure, de tous les petits personnages, qui est là au matin,
pour nous représenter ?
©Véronique Bonnet
Vos mots et expressions variées à tou-te-s me touchent et m’ont touché, tant à propos du texte que des photos d’illustrations. je parcours tellement cette Nature, je parcours tellement la Nature terrestre de mon Esprit poétique (et Toc!). Vous m’y avez collectivement transporté, dans une sorte de fractale textuelle délicieuse,
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Merci du compliment, Esprit poétique ! C’est allégresse de partager des perceptions de la nature, que le mot peine à circonscrire mais qu’il tente d’approcher , ce sentiment d’appartenance qui donne légèreté. La poésie de la nature ouvre la porte, n’est-ce pas?
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Je viens du reco-naitre la Corrèze en Printemps et ses Gardiens minéraux , au Coeurs de ce peuples d’arbres féminins végétaux, ce sont beaucoup de murmures et d’échanges, parfois l’aquatique s’en mêle de son cristallin,
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Rivière n’est jamais loin à serpenter et porter son chant au cœur des éléments ! Merci de ton murmure passager
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j’ai beaucoup aimé le début, ce chant chanté depuis des millénaires,
en revanche l’apparition du « Un autre vit en gladiateur » m’a fait perdre le tempo mon papier à musique s’est envolé…
S’il vous plait Vérojardine revenons aux pierres, reprenons notre Rondo.
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Merci Manuraanana, le Rondo, est toujours là, bien sûr depuis la nuit des temps…. mais la musique déraille quand je sens ce gladiateur, autour, ou en moi! Aussi j’ai laissé en face le « faire » et l’ « être »; cependant, vous avez raison, je vais écouter encore mieux… et faire une Suite
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C’est une belle écoute que ce chant des pierres. Qui est attentif peut l’entendre loin…
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Qui sait le murmure des pierres… merci Laurence .
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Très beau poème ! Le caillou, apparemment froid et terne, prend ici tout son sens.
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Oh merci, de ce passage entre les cailloux
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C’est vrai! à les regarder, je n’ai pas non plus toujours le même point de vue à leurs sujets… mais je les aime bien!
Belle journée à vous !
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Le point de vue du caillou n’est, assez évidemment, pas le même que le notre.
c’est pourquoi il est si intéressant d’y prêter attention !
🙂
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