Clair hier

Vient ce temps 

En histoires contées 

Où les écureuils de guerre lasse 

Viennent partager leurs fantasques récoltes.

De la découverte du fruit nouveau

Au cœur de la froidure

Au bord des chemins, 

Jusqu’aux sauts de rivières grondantes et cailloux trébuchants,

Caresse d’arbres

Echos d’été, sous-bois  de champignons, 

Craquantes noisettes et traces de neige

Bleus de ciels intemporels,

Intempéries et douceurs de lune rousse

Fondus de soleils rouges, 

Camaïeux hérissés de sapins de montagne,

Etoiles de mousse, 

Vents passés déchaînés 

Et printemps avenir.

Sous l’arc en ciel dégagé du paysage compassé,

Le feu apparaît.

D’un orange chuchoté, 

Il crépite dans la clairière, 

Au milieu des danses de vie

Des panaches et des crinières.

Tourments d’amour, solitude glacée, 

Passions chimères, liens cendrés, 

Font aussi la flamme apaisée! 

Les animaux tombent d’accord :

« Le meilleur moyen d’éviter la chute des cheveux, c’est de faire un pas de côté. »

©Véronique Bonnet


Bonjour! Voici donc ce petit texte pour l’agenda ironique de Février, tenu  par Ecri ‘Turbulente. http://ecriturbulente.com/2019/02/19/lagenda-ironique-meme-pas-en-reve/

Le jeu d’écriture proposé :

Après beaucoup de péripéties (mais lesquelles ?) on me propose de rêver le rêve absolu.
Comment en est-on arrivé là ?

Eugène Ionesco – Journal en miettes

Au pied de la lettre, imaginez ces péripéties chargées d’un puissant magnétisme onirique, rêves de réalités de plus en plus intenses.

Rêver pour de vrai, jusqu’au rêve absolu.

Seule une « petite » contrainte : votre texte devra se terminer par cette phrase de Groucho Marx :

« Le meilleur moyen d’éviter la chute des cheveux, c’est de faire un pas de côté. »

10 commentaires sur “Clair hier

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