Temps volé

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L’instant volé, sur un trottoir, d’une clope grillée…

Quel est donc ce baiser de mort que la bouche accepte?

L’association à une inspiration et expiration,

Un rythme de vie, que l’on emplit à pleins poumons dans la goulée de fumée d’une cigarette,

Confusionnant pour le corps comme pour l’esprit,

La dépendance au tabac.

Qui est caché derrière le geste ?  Une fusion erronée à laquelle on croit,

Détournement d’intention par un chemin goudronné,

Un rapt de l’instant présent, de la liberté de l’ être .

Qui sait?

 

Véronique Bonnet

 

Météo

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Temps suspendu en vol

Temps rapace, temps vorace

Temps transparent, temps marrant

Temps présent

Temps Bizance, temps romance

Temps d’amour, toujours temps

Temps pourri

Temps gris :  souris

Temps bleu tant mieux

Temps des cerises

Cerises sur le gâteau

Tarte à la crème

Temps tendresse, temps caresse

Temps en photo, c’est rigolo

Temps des secrets, temps révélé

Temps beige,

Tempête tant pis

Pivoine, temps des récoltes

Temps pour tout, Temps pour rien.

Temps qui changent, temps de chien

Temps passé, au singulier

Temps futurs, dans le pluriel des possibles

Temps d attente,  tant d’attente

Temps perdu, temps retrouvé

Temps compté, temps décompté.

Temps partage, tant partagé.

 

Il faisait mauvais, hier, dites-vous ?

Mais aujourd’hui, le temps, c’est pire !

 

Pourtant le Printemps va refleurir

Et la roue nous entrainer dans un tourbillon de tant de vies.

 

Véronique Bonnet

 

Consolante

 

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Les tempêtes et les orages amènent, les jours suivants,
Leur lot de débris, d’objets brisés

Dont la vision est partagée entre incrédulité, douleur, envie d’aller de l’avant.
La sensation de la vague claire qui éponge le bord de mer et repart vers les profondeurs.
Une consolante.
Il en est de même avec les prises de conscience.
Des bois flottés …
Blanchis jusqu’à l’os, rongés de sel et de tumultes inutiles.
Là, sont présents dans leur candeur légère et infantile.
Des morceaux incongrus de passé qui gisent au milieu du présent
D’où se dégage l’instant clair et vif,
Dans la beauté du blanc.
Ainsi s’ouvre  la promenade matinale
au voyageur imaginatif.

 

Véronique Bonnet
Extrait de « Poésies de l’antre-temps » édition Edilivre

 

 

Poésies de l’antre-temps

Poesies de l-antre-temps

Ça y est! le recueil de poèmes est disponible aux Editions Edilivre (*)

C’est un plaisir tout nouveau pour moi de commencer à partager des écrits.

Comment dire sur quoi j’écris ?

Sur des petits riens, que je ressens là, dans l’aléatoire, le flottement, dans un focus, je plonge dans l’entre deux, un antre-temps. Et je ressens ce qui est là, présent.

Je perçois les mots comme un cadeau, des transporteurs de sensations, d’émotions.

Ouvrez, lisez ! A vous de laissez votre poésie agir…

Je continue à écrire, à reprendre les textes en prose, mettre en forme, à m’ancrer dans les mots.

A suivre…

(*)en version papier et numérique,

 

 

Le vent dans le dos

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« Le vent dans le dos » : L’expression est lancée dans la discussion, elle se pose sur la table.

C’est un restaurant « branchouille » où se rassemblent les amis, dans une ambiance qui éveille le regard. L’assemblage est subtil d’un chez soi et d’autre chose qui interpelle… La vibration se partage, infuse dans l’impromptu. Interroge-t-elle le silence ?

Le corps est là en entier à résonner du vent dans le dos. Ça pousse, ça se détache quelque part, c’est sûr.  C’est comme sentir venir l’air des grands larges. Entre les parenthèses de vie… une hésitation peut-être.

Et déjà le tangage d’un espace est là en attente. Dans le flottement une voile, dans l’horizon flou, une promesse de voyage, l’ouverture à une liberté qui emporte. Peut-être.

Le buffet multicolore a des effluves mélangées, l’improbable se tient juste là dans le brouhaha. Les plats soignés dont on peut humer le fumet passent.

La sensation diffuse, c’est sûr. Ces images, ces sons, ces odeurs, ces goûts, la densité de la matière. Alors la phrase se met à bouger, comme la voile se défroisse ailleurs et s’anime dans le ciel lumineux libéré des nuages. Le vent dans le dos, ça réveille le corps. En partance, les narines sentent, les lèvres s’entrouvrent et l’esprit pétille.

Le thorax est souple et gonflé comme une voile déployée. Imperceptible ? C’est sûr, mais c’est là, dans l’escale inattendue. Le parfum d’un autre départ ?

En sortant, je tombe face au Père Lachaise, je pense : « Ici, pas de vent dans le dos ». Mais voyant les touristes, sac au dos, prendre des photos du lieu, je me dis : « Tiens ! La célébrité a encore le vent en poupe »…Je m’achète un journal au kiosque. Je lance un  » bon appétit ! ». Alors, comme saisi d’un vent dans le dos, le vendeur derrière la pile de papiers commence une digression joyeuse. C’est contagieux !

Le soleil m’apparaît d’une infinie bienveillance. L’automne parisien est roux canadien. Je caresse l’écureuil intérieur tout en légèreté retrouvée.

La confiance d’être là habille le moment. Serait-ce un peu comme se sentir chez soi en intégrant une nouveauté ?  Serait-ce sentir l’oscillation, et incarner son mouvement qui attendait ?

Alors, à chaque point de départ, le souffle pousse à densifier le corps, ça picote d’une impulsion en attente. C’est là, un jour ou l’autre. Tout l’être a le choix de se tendre vers l’objectif ou pas. Agir ou être agi ou un peu les deux peut-être. Une énergie vitale en action.

Le vent dans le dos c’est comme on le sent.

Véronique Bonnet

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Le texte est paru dans la revue Hypnose et Thérapies Brèves , en mode  » cadavre exquis  » , avec Sophie Cohen (n°45, mai/juillet 2017).

Je vous le propose dans cette version ci-après. Que pensez-vous de l’effet conjugué d’une phrase chacune, au fur et à mesure que le texte progresse?

 

Le vent dans le dos

Bonne nouvelle, ça pousse le facteur… « Le vent dans le dos » : L’expression est lancée dans la discussion, elle se pose sur la table

Il amène des lettres du bout du monde. Au fait de quel bout s’agit-il ? C’est un restaurant « branchouille » où se rassemblent les amis, dans une ambiance qui éveille le regard.

Du monde peuplé d’amis, de chaleur et de lumière. Ah, comme c’est bon dans le corps ces lettres… lire ces mots adressés. On sent la chaleur de la détente, le sourire s’installe sur les lèvres L’assemblage est subtil d’un chez soi et d’autre chose qui interpelle… La vibration se partage, infuse dans l’impromptu. Interroge-t-elle le silence ?

Et vlan ! La porte claque. L’orage est prêt et nous plonge dans le noir… Le corps est là en entier à résonner du vent dans le dos. Ça pousse, ça se détache quelque part, c’est sûr.

Comme dans les romans de sciences fiction… rien ne marche docteur… nous sommes pris au piège ! C’est comme sentir venir l’air des grands larges. Entre les parenthèses de vie… une hésitation peut-être.

Des amis sont là, ouf. Une soupe chaude et l’on part dans des ailleurs, les papilles dégustent et se réveillent. Un feu de cheminée, le vent peut bien nous pousser. Et déjà le tangage d’un espace est là en attente. Dans le flottement une voile, dans l’horizon flou, une promesse de voyage, l’ouverture à une liberté qui emporte. Peut-être.

Le vent pousse les nuages, encore de la pluie… cette pluie utile à la nature… c’est de la neige sur les hauteurs… celle qui revêt d’un merveilleux manteau blanc les sommets qui se dévoilent à notre regard Le buffet multicolore a des effluves mélangées, l’improbable se tient juste là dans le brouhaha. Les plats soignés dont on peut humer le fumet passent.

Encore du vent ! La sensation diffuse, c’est sûr. Ces images, ces sons, ces odeurs, ces goûts, la densité de la matière. Alors la phrase se met à bouger, comme la voile se défroisse ailleurs et s’anime dans le ciel lumineux libéré des nuages. Et hop… quelques heures plus tard, 24, 26 ? peu nous importe… le temps ne compte plus et le soleil est là ! Le vent dans le dos, ça réveille le corps. En partance, les narines sentent, les lèvres s’entrouvrent et l’esprit pétille.

Merci le vent dans le dos Le thorax est souple et gonflé comme une voile déployée. Imperceptible ? C’est sûr, mais c’est là, dans l’escale inattendue. Le parfum d’un autre départ ?

 

En sortant, je tombe face au Père Lachaise, je pense : « Ici, pas de vent dans le dos ». Le vent, on aime y être n’est ce pas ? être dans le vent… Mais voyant les touristes, sac au dos, prendre des photos du lieu, je me dis : « Tiens ! La célébrité a encore le vent en poupe ». Une expression maintenant un peu surannée ?

Je m’achète un journal au kiosque. Pourtant dans nos sociétés encore d’économies de la consommation, être dans le vent est indispensable… Je lance un  » bon appétit ! ». Alors, comme saisi d’un vent dans le dos, le vendeur derrière la pile de papiers commence une digression joyeuse. C’est contagieux ! Le vent a trop été utilisé… la terre est en colère… elle fait souffler des tempêtes et dit…

Le soleil m’apparaît d’une infinie bienveillance. L’automne parisien est roux canadien. Je caresse l’écureuil intérieur tout en légèreté retrouvée. On tend l’oreille on entend le vent, certains entendent des messages, tandis que d’autres font la sourde oreille…

La confiance d’être là habille le moment. Serait-ce un peu comme se sentir chez soi en intégrant une nouveauté ?  Serait-ce sentir l’oscillation, et incarner son mouvement qui attendait Il n’y a rien à entendre, juste voir…

Alors, à chaque point de départ, le souffle pousse à densifier le corps, ça picote d’une impulsion en attente. C’est là, un jour ou l’autre. Tout l’être a le choix de se tendre vers l’objectif ou pas. Agir ou être agi ou un peu les deux peut-être. Une énergie vitale en action. Voir le vent, ce qu’il nous amène, ce qu‘il charrie avec lui !

Le vent dans le dos c’est comme on le sent.

 

 

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Contemplation

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Devant cette vibrante étendue outremer

caressé par un soleil de fin de journée,

le corps respire, le vent vient chercher une place.
Des rayons doux mais pourtant plus profonds qu’au zénith où ils brûlent la surface…

Capables de dissoudre dans la scintillante bleutée,

l’humeur, la réactivité, et renvoyer un miroir de beauté

dans lequel je plonge avec un ravissement sans mot,

le temps d’une vague qui s’étale sur la grève.

Que dire devant l’écho d’un monde parfait en essence,

en présence.

Quand aimerons-nous assez

ces éléments qui nous aiment?

 

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extrait de « poésies de l’antre-temps »   Véronique Bonnet,     éditions Edilivre

Laisser le charme m’agir

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Je peux toujours trouver une mauvaise nouvelle quelque part. Je peux me laisser absorber par un problème. Je peux  refuser de voir les mauvaises choses et m’illusionner. A quoi, à qui cela sert-il? Je peux choisir de voir une couleur de vie plutôt qu’une autre.

Et puis parfois, je plonge dans un lieu sublime, ici ou là. Je traverse et un détail de la nature m’interpelle.

La beauté est dans l’oeil de celui qui regarde, ou elle-est là à nous attendre?

Et si je laissais le charme m’agir?

 

La dune du Pilat

J’aime sa magie… La sensation de désert, encadré d’un côté par l’immense forêt des Landes, par l’eau de l’autre , le banc d’Arguin, le bassin d’Arcachon. Le bleu du ciel, le vent parfois…

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Miroir, miroir…

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Sur le chemin…

 

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Soutenir, pas porter,

Se tenir, ni trop ni trop peu,

Pas lâcher, mais lâcher prise,

Etre là.

Entre le vol de l’abeille ou peut-être du bourdon,

Entre le vent qui se lève, être là.

Ça respire, ça réveille, les couleurs imprègnent.

Sur le chemin, les fleurs bordent les pas,

Les gousses du genêt fendent et craquent.

Le ciel est toujours là.

La marche suspend l’être à ses pieds.

Sur le chemin, le mouvement se cale à vitesse humaine,

A la vitesse de la nature, c’est la même.

 

…Sur le chemin Stevenson… s’émerveiller

 

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1Quand les nuages violets de la bruyère jouent avec les moutons blancs…

 


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Et soudain, le paysage est impressionniste !

(monts du Forez, Auvergne)

 


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La maison ouverte sur le rêve

 

Véronique Bonnet

 

Le voile se soulève

 

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Le voile se soulève.

Celui de la petite fille cachée entre le rideau et la fenêtre,

Pour lire tranquillement,

Celui de la danseuse qui joue de sa féminité et de l’énergie de vie,

Celui qui sera soulevé par le vent de liberté

Qui révèlera et fera danser l’Etre.

Un voile sert autant à cacher qu’à souligner, à jouer, ou faire découvrir.

Le regard est multiple, la poésie aussi,

Et comme le voile, ou comme la vie, elle est mouvement

 

Véronique Bonnet

(Extrait de « Poésies de l’antre-temps » ,  Editions Edilivre)

 

 

 

Bohème

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Je marche dans la ville bleue,

Dans les bruits de la rue,

Sublime orient,

Parfum lointain,

Parfum de paix,

Sucré de miel,

Noblesse,

Bleu éternel,

Le beau aime!

Véronique Bonnet

La trace

On peut explorer la poésie comme un état. Mais elle m’apparait surtout comme un processus à découvrir, une piste, une ouverture aux sens et aux mots.

Cheminer dans un texte poétique à partir d’une situation, d’un focus. Et s’intéresser au point possible de changement. A la portée des mots, à la plus petite modification, qui se montre là, dans le quotidien, peut-être dans la respiration. Faire émerger l’impromptu, la poésie de nature. S’allier ce vital. Tisser avec lui, et ce qu’on est. Quelque chose de faire avec, et créer ensemble émerge.

Extrait de Poésies de l’Antre-Temps de Véronique Bonnet (Editions Edilivre) :

        Oz

Ces gouttes de pluie, perles de rosées
En suspension osée
Fragile équilibre
En beauté transparente,
Déposées  là, sous nos yeux
Dans le charme désarmant  de l’incompréhensible nature.
Un message si évident de perfection
Qui resterait  sans réponse?
Qui chercherait  aussi l’écho de la conque des vivants cœurs,
Ceux qui s’ouvrent à tant d’ondes bienfaisantes offertes.
Ces apparitions du quotidien habillent l’instant de joie, effacent les brouillardeuses questions,
Tracent la confiance.
Comme les trois petits points à suivre…
D’un chemin intérieur qui se dessine.

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Poésies de l’Antre-Temps

« Le seul vrai voyage ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages mais d’avoir d’autres yeux ».     Marcel Proust

Bienvenue sur le blog de poésie !

 

La poésie du quotidien attend son heure.

Ici, il suffit d’un regard singulier, une oreille soudain attentive,

Une peau effleurée par le vent ou par une main bienveillante.

Là-bas, c’est un parfum sensuel  qui enlace le corps.

Les  sens ramènent à la vie. La vie aurait-elle un sens?

Alors quelque chose d’une portance est là, qui me met en mouvement.

Je vous invite à lire les Poésies de l’Antre-Temps (auteur : Véronique Bonnet, éditions Edilivre)

Poesies de l-antre-temps

Ça y est! « Poésies de l’antre-temps » est disponible ( en version papier, au format numérique) , Editions Edilivre