Transhumanisme : quelle place pour l’humain?

Nous en faisons l’expérience. Nos représentations sont difficiles à assouplir. La volonté ne suffit pas, sinon, ça se saurait… Le manque de choix devient dépression. La tête est bloquée dans la vision scotomisée d’un non choix, le corps dans une position intenable d’absent.
Notre tête veut rationaliser, planifier. Ça finit par figer un corps qui voudrait vivre, ressentir. L’émerveillement, le regard toujours renouvelé sur les choses, est un moyen pour rester en vie, pour tisser les liens corps- esprit-cœur.
La société de consommation, de la rationalisation, se coupe du vivant et elle est insensible à la nature ( le corps est déjà loin, alors la nature…). Ça, nous le savons.
Où en sommes nous, là, dans nos vies, sur le curseur entre hypertechnicité au service de notre exigence toujours plus forte, du contrôle toujours plus pressant, et… l’émerveillement encore, comme porte de l’être, de la présence, des besoins profonds, de la réinitialisation, du changement, du lien…?
Une fois que j’ai dis ça, que faire?
Aller à la journée d’étude de l’ AF d’HTSMA, à Nantes, avec l’équipe de Mimethys, sur le thème : TRANSHUMANISME, QUELLE PLACE POUR L’HUMAIN?

renseignements sur le site de l’association :

https://www.afhtsma.org/

©Véronique Bonnet

Brèves de comptoir : agenda ironique de septembre : À la vôtre

-C’est génial, les palmiers pousseront bientôt en Bretagne 

-Bon c’est la faute au réchauffement climatique mais c’est cool quand même tous ces avions pas chers. Tout le monde doit pouvoir voyager !

-On va finir par le payer cher.

-Tu as vu quelqu’un payer une facture climatique toi?

-En tout cas il faudra payer la construction du nouveau centre ville de Lacanau qui va reculer de 200m pour anticiper la montée des eaux…

-Tu parles, on n’y est pas encore. Les sceptiques ont le pouvoir.

-Déjà la plage a disparu aux grandes marées. 

-Alors il faut avertir de l’autre côté de l’Atlantique, les quartiers de bord de mer se construisent encore…

-Tu sais bien, c’est tabou, comme le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à notre frontière, la montée du niveau des océans va épargner les côtes américaines, et se rabattre sur les autres pays. C’est évident ! Le plus grand nuage de pollution est dans notre tête ! Le grand blond avec une chaussure noire a fait un pacte avec la force maudite… Après lui le déluge. 

Et puis pour les pollinisateurs, des robots abeilles sont à l’étude. Avec Paniomphe et Achtri, Ils doivent se croire dans Wally. Certains en ont déjà le périmètre abdominal. Pas de problème , les super héros viendront, les robots chasseurs et cueilleurs de fleurs aussi. Enfin une super-production en direct !! 

-Oui mais là, je sens une angoisse monter vraiment fort… File-moi une clope ou je vais tomber en TOC… 

-T’inquiète. Ils ont tout prévu, dès qu’on n’aura plus de pétrole, ils vont sortir les solutions de remplacements. On les a déjà, mais les grandes firmes font du blé sur notre dos jusqu’au bout. Ils gardent ça pour eux… Et le moment venu, ils vont nous vendre la solution alternative…

-Et s’ils n’avaient pas la solution… alternative, mais toujours plus de la même chose ?

-Pas possible, on arrêterait cette course à la consommation quand même…

-Certains font tourner les guéridons et le chandelier avec, d’autres cherchent les clés sous le lampadaire… en laissant le théâtre d’ombres s’agiter, et nous, nous sommes spectateurs impuissants.

-Et les incendies en Amazonie, plus étendus que la surface de notre pays? 

-Ça paraît trop énorme … 

-Et 40% d’insectes en moins cette année!!

Tu ne crois pas qu’ils se foutent de notre gueule?

-Si c’était vrai, il nous l’aurait dit avant ! En tout cas, moi, je n’ai jamais eu autant de piqûres de moustiques que cette année. Et puis il n’y a jamais eu autant de papillons asiatiques, le fameux « paysandia ». Pour nos fruits et légumes, la solution, c’est de rajouter des ruches ! Et le miel est devenu drôlement cher, alors qu’il n’y a rien à faire  !! 

-Mets donc les infos … Les apiculteurs comme les agriculteurs sont en première ligne. Le varroa détruit des colonies d’abeilles si on ne fait rien; les colonies sont épuisées , il faut veiller à leur génétique, à leur cinétique de croissance… 

-Y disent que des conneries… Et puis ça nous stresse, déjà qu’on en a assez au quotidien, du stress … 

-Goûte donc ce vin en bio dynamique. 

-Tu as raison… Pose-toi…

-C’est le lien qui peut soutenir la planète…

Pas le faux lien de l’addiction qui cache le vide relationnel, mais le contact, ce qui se passe entre les gens. Pas l’épouillage verbal comme le geste social des petits singes, mais la sincérité qui admet le silence, la disponibilité et le rythme de l’être ensemble. 

La naïveté du blanc, la folie des couleurs… 

La danse de la vie ou la danse macabre de toutes nos fascinations… 

Ni pouvoir faire autrement, ni pouvoir s’arrêter …

Ni dire, ni se taire ?

Crier, ne rien faire,

La dissociation frise la dissolution… 

La peur sort encore des trous

Et vient en creuser d’autres, dans le bide, 

Dans les cœurs déjà meurtris par le vide. 

Maintenir, tenir quoi encore ??

Alors,  

Nous partons  danser, 

Faire vibrer l’espace vital partagé,

D’un précieux disponible qui s’ouvre sous les pieds.

La danse, le vital, le sacré, le trivial, le tribal, le jeu. 

On part planter des graines , 

Parcourir la campagne. 

Faire fondre les chimères. 

Écouter le jour qui se lève 

Faire le tour de tous les matins du monde

Dans les bras l’un de l’autre.

Le vertige devient valse, 

Devient « nous »!! 

©Véronique Bonnet

Sur le thème « les révélations surviennent au moment même où les conséquences de ce qui est révélé sont inévitables », avec quelques contraintes d’écriture en plus : C’est ma participation à l’agenda ironique de septembre (organisé par Chachashire, du blog DIFFERENCE PROPRE ET SINGULARITES). Vous en avez tous les éléments et explications :

Et pour savoir tout sur l’agenda ironique :

https://carnetsparesseux.wordpress.com/lagenda-ironique-kezaco/

https://differencepropre.wordpress.com/agenda-ironique-ou-es-tu/

Agenda Ironique de Septembre 2019 — sur le blog de Différence Propre et Singularités

Si je comprends bien, ça s’annonce compliqué…Le thème de l’agenda ironique organisé ce mois-ci par DIFFERENCE PROPRE ET SINGULARITES , C’EST JUSTE EN DESSOUS, sens dessus-dessous !

Nous sommes le 9 septembre 2019, soit le neuf neuf 2019. Il ne faut pas mettre tous ses neufs dans le même pas-nié, nous dit le proverbe. Donc déjà nous savons que l’ironie de ce mois portera sur les révélations qui surviennent au moment même où les conséquences de ce qui est révélé sont […]

Agenda Ironique de Septembre 2019 — Différence Propre et Singularités

Soie?

Je garde un fil…

Au fil du rasoir, mon train,

Au fil de la course,

Je garde un fil…

Le long du paradoxe,

Je garde un fil 

Qui relie mot et âme.

Quel fil garder ?

Je regarde le film,

Je lis les mails, je jette les spams.

A genou, je me sens,

En boule dans une penderie

En drôle de causerie.

Je tire les mailles du fil de soi,

Débobine, rembobine, 

Tisse, et métisse.

Perd et manque,

Vertige consumé.

Les jeux sont-ils faits ?

Pas si lisse, pas si vite…

Déployées, assemblées dans le hasard,

Sont les vibrations, les vies cousues main.

©Véronique Bonnet

Voilà l’horizon

`


La géométrie fine tranche le vertigineux camaïeux.

Entre ciel et mer émergent la netteté d’un mât, d’une voile.

Il vient à l’esprit songeur une étrange poésie…

L’homme trace les limites de la nature. 

Il dessine et magnifie les paysages, 

Il crayonne lignes et contours des plages.

Il plante, taille, construit mais laisse flotter les emballages.

Plus belles seront les vacances en absence de pluie.

Il mélange les sons, les odeurs, et goûte à tout. 

Il veut posséder le temps, a une trajectoire de fou` 

Quand l’environnement est rythme de vie.

Il aime à repousser ses limites mais contrôle celles de la nature,

Quitte à stériliser la terre qui le porte.

Il embauche les meilleurs financiers pour ses factures

Mais ne sait pas compter les réserves naturelles.

Mais le paradoxal, c’est « tout le monde et personne »…

Alors,  changement ou lettre morte ?

©Véronique Bonnet