Nous en faisons l’expérience. Nos représentations sont difficiles à assouplir. La volonté ne suffit pas, sinon, ça se saurait… Le manque de choix devient dépression. La tête est bloquée dans la vision scotomisée d’un non choix, le corps dans une position intenable d’absent. Notre tête veut rationaliser, planifier. Ça finit par figer un corps qui voudrait vivre, ressentir. L’émerveillement, le regard toujours renouvelé sur les choses, est un moyen pour rester en vie, pour tisser les liens corps- esprit-cœur. La société de consommation, de la rationalisation, se coupe du vivant et elle est insensible à la nature ( le corps est déjà loin, alors la nature…). Ça, nous le savons. Où en sommes nous, là, dans nos vies, sur le curseur entre hypertechnicité au service de notre exigence toujours plus forte, du contrôle toujours plus pressant, et… l’émerveillement encore, comme porte de l’être, de la présence, des besoins profonds, de la réinitialisation, du changement, du lien…? Une fois que j’ai dis ça, que faire? Aller à la journée d’étude de l’ AF d’HTSMA, à Nantes, avec l’équipe de Mimethys, sur le thème : TRANSHUMANISME, QUELLE PLACE POUR L’HUMAIN?
-C’est génial, les palmiers pousseront bientôt en Bretagne
-Bon c’est la faute au réchauffement climatique mais c’est cool quand même tous ces avions pas chers. Tout le monde doit pouvoir voyager !
-On va finir par le payer cher.
-Tu as vu quelqu’un payer une facture climatique toi?
-En tout cas il faudra payer la construction du nouveau centre ville de Lacanau qui va reculer de 200m pour anticiper la montée des eaux…
-Tu parles, on n’y est pas encore. Les sceptiques ont le pouvoir.
-Déjà la plage a disparu aux grandes marées.
-Alors il faut avertir de l’autre côté de l’Atlantique, les quartiers de bord de mer se construisent encore…
-Tu sais bien, c’est tabou, comme le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à notre frontière, la montée du niveau des océans va épargner les côtes américaines, et se rabattre sur les autres pays. C’est évident ! Le plus grand nuage de pollution est dans notre tête ! Le grand blond avec une chaussure noire a fait un pacte avec la force maudite… Après lui le déluge.
Et puis pour les pollinisateurs, des robots abeilles sont à l’étude. Avec Paniomphe et Achtri, Ils doivent se croire dans Wally. Certains en ont déjà le périmètre abdominal. Pas de problème , les super héros viendront, les robots chasseurs et cueilleurs de fleurs aussi. Enfin une super-production en direct !!
-Oui mais là, je sens une angoisse monter vraiment fort… File-moi une clope ou je vais tomber en TOC…
-T’inquiète. Ils ont tout prévu, dès qu’on n’aura plus de pétrole, ils vont sortir les solutions de remplacements. On les a déjà, mais les grandes firmes font du blé sur notre dos jusqu’au bout. Ils gardent ça pour eux… Et le moment venu, ils vont nous vendre la solution alternative…
-Et s’ils n’avaient pas la solution… alternative, mais toujours plus de la même chose ?
-Pas possible, on arrêterait cette course à la consommation quand même…
-Certains font tourner les guéridons et le chandelier avec, d’autres cherchent les clés sous le lampadaire… en laissant le théâtre d’ombres s’agiter, et nous, nous sommes spectateurs impuissants.
-Et les incendies en Amazonie, plus étendus que la surface de notre pays?
-Ça paraît trop énorme …
-Et 40% d’insectes en moins cette année!!
Tu ne crois pas qu’ils se foutent de notre gueule?
-Si c’était vrai, il nous l’aurait dit avant ! En tout cas, moi, je n’ai jamais eu autant de piqûres de moustiques que cette année. Et puis il n’y a jamais eu autant de papillons asiatiques, le fameux « paysandia ». Pour nos fruits et légumes, la solution, c’est de rajouter des ruches ! Et le miel est devenu drôlement cher, alors qu’il n’y a rien à faire !!
-Mets donc les infos … Les apiculteurs comme les agriculteurs sont en première ligne. Le varroa détruit des colonies d’abeilles si on ne fait rien; les colonies sont épuisées , il faut veiller à leur génétique, à leur cinétique de croissance…
-Y disent que des conneries… Et puis ça nous stresse, déjà qu’on en a assez au quotidien, du stress …
-Goûte donc ce vin en bio dynamique.
-Tu as raison… Pose-toi…
-C’est le lien qui peut soutenir la planète…
Pas le faux lien de l’addiction qui cache le vide relationnel, mais le contact, ce qui se passe entre les gens. Pas l’épouillage verbal comme le geste social des petits singes, mais la sincérité qui admet le silence, la disponibilité et le rythme de l’être ensemble.
La naïveté du blanc, la folie des couleurs…
La danse de la vie ou la danse macabre de toutes nos fascinations…
Ni pouvoir faire autrement, ni pouvoir s’arrêter …
Ni dire, ni se taire ?
Crier, ne rien faire,
La dissociation frise la dissolution…
La peur sort encore des trous
Et vient en creuser d’autres, dans le bide,
Dans les cœurs déjà meurtris par le vide.
Maintenir, tenir quoi encore ??
Alors,
Nous partons danser,
Faire vibrer l’espace vital partagé,
D’un précieux disponible qui s’ouvre sous les pieds.
La danse, le vital, le sacré, le trivial, le tribal, le jeu.
Sur le thème « les révélations surviennent au moment même où les conséquences de ce qui est révélé sont inévitables », avec quelques contraintes d’écriture en plus : C’est ma participation à l’agenda ironique de septembre (organisé par Chachashire, du blog DIFFERENCE PROPRE ET SINGULARITES). Vous en avez tous les éléments et explications : LÀ
Si je comprends bien, ça s’annonce compliqué…Le thème de l’agenda ironique organisé ce mois-ci par DIFFERENCE PROPRE ET SINGULARITES , C’EST JUSTE EN DESSOUS, sens dessus-dessous !
Nous sommes le 9 septembre 2019, soit le neuf neuf 2019. Il ne faut pas mettre tous ses neufs dans le même pas-nié, nous dit le proverbe. Donc déjà nous savons que l’ironie de ce mois portera sur les révélations qui surviennent au moment même où les conséquences de ce qui est révélé sont […]