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Et soudain,
Débrayage…
Le temps suspend son vol
Oui, le poète, c’est arrivé.
Ça nous laisse la bouche ouverte
La terre qui se dérobe,
Qui s’exprime dans ses paradoxes,
Elle, jusque là exploitée.
Dedans, la respiration peine à ouvrir les poitrines
Et dehors, la nature croit, encore plus verte.
Le ciel renvoie son bleu le plus vif
Aux cœurs étonnés d’être encore frivoles,
Aux têtes en instance de tourner la page.
Déjà la nouvelle peau recouvre l’être dénudé.
C’est au poil dit un bénévole.
L’aigle qu’on n’avait jamais vu par ici
Apprend le survol.
La respiration au corps défendant
Reprend sa place.
Le temps s’écoule
Parle de patience et de regard élargi.
Implacable comme la goutte en trop.
Les yeux encore surpris
Ou peut-être rougis,
Les hommes et les femmes écoutent les bruits de la nuit.
Ajustent là -dans l’échange –
Poreuses,
Les membranes, en souplesse
Qui respirent
La vie généreuse.
©Véronique Bonnet