11 novembre 2018
Tu es…
Le temps s’est tu, il a chu, le long d’une pente vertigineuse, boueuse, sanglante.
De ce grand silence après la guerre, il reste des pierres froides gravées,
Presque inhumaines, normalisées, dressées au milieu des villes…
Et ces statistiques qui noient le singulier, le précieux…
Tout juste après la déflagration, les confidences sont chuchotées aux sourds,
Et les films comiques revêtent l’impensable d’un sourire…
La nausée ravalée…
Aujourd’hui, tu es parole retrouvée, flamme choyée…
©Véronique Bonnet