Je suis dans un grain de sable et je vois le grand pied qui peut me fouler.
Je lève les yeux : un géant se tient devant moi.
Je suis un grain de sable, une poussière devant lui… Invisible…
Comment se sentir présente et invisible ?
Présente et pas importante, c’est évident…
Comment le géant connaîtrait-il tous les grains de sable ?
Et puis le rêve dilue le grain en un souffle qui m’incite à croire en lui.
Je le suis… Je me meurs,
Non, je me meus, dans un mouvement d’insondable matière,
Un informe en mouvement.
Le souffle m’accompagne, me pousse vers le haut.
C’est une montée dans une cheminée de lumière,
Encore et encore, je ne suis plus rien et le souffle me dissipe.
Dans une volute, je prends la forme du géant dans lequel j’étais entré semble-t-il.
Alors j’entends cette phrase : « Ainsi, tu peux voir que tu es en Dieu et que Dieu est en toi. »
Entre forme et informe, visible et invisible, quelles perspectives… Qui sait ?
©Véronique Bonnet
Trés fine poésie .
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